Un chemin du bout du monde serpente au milieu des bruyères.
L’un de ses virages accueille toute la clarté du soleil levant.
S’offre alors à ta vue l’eau rosée d’un vaste océan gris perle sous le ciel opale
Tu progresses encore dans cette beauté, sans nul autre bruit que celui du ressac qui se précise à ton approche, et là, rouge encore et comme surgi des abimes tranquilles, le soleil apparait au bout de l’horizon mouvant.
Le rivage est habité d’une colonie de mouettes, qui s’ envolent tout soudain criantes. Leurs doux ventres blancs et leurs ailes déployées déchirent le ciel qui d’opale a viré bleu pastel, un bleu flagellé de rayons qui l’irisent, sous la mer qui se dore et scintille.
Le soleil jaunit, flamboie, et au fur et a mesure qu’il monte, ce grand alchimiste transmute l’eau en or.
L’ombre anthracite suit le chien fou qui bondit ça et là au grand émoi des mouettes en piqué.
Sur la mer, apparue de nulle part, ombre noire sur l’or liquide, une barque fragile trace son sillon.
Devant tant de beauté ton cœur exulte et debout sur la pointe du monde, petite face à l’immensité, cette vision te transperce, et tu voudrais rire et tu voudrais pleurer.

Ton texte est vraiment très beau. Il porte bien son nom. Merci pour ces vagues poétiques et très imagé 🙂
J’aimeAimé par 1 personne